abandonnées au cours du bail par suite de la ruine de l’exploitant et de 1,603 hectares (plus 8 marchés de terre d’une contenance inconnue) actuellement en friche[1].
Que croyez-vous que répondit Méline ? Il offrit à M. Gentilliez de le décorer du Mérite agricole !
Dans cette République où tout meurt, l’art, la littérature, l’industrie, le commerce des marchands de vin prospère seul. Les chiffres fournis par la statistique qu’on a appelée quelque part « l’art de vérifier les faits » sont terrifiants.
Le relevé des débits de boissons, dressé chaque année par l’administration des Contributions indirectes, accuse une rapidité inouïe dans l’augmentation du nombre des cabarets.
Le chiffre était :
— en 1869 de 366,507 |
— en 1882 de 376,520 |
— en 1883 de 402,534 |
— en 1884 de 415,327 |
Dans ce total ne sont pas compris les débitants de boissons de Paris dont le chiffre est évalué à 35,000.
- ↑ La ruine est générale. La plupart des hauts-fourneaux sont éteints. Les canuts de Lyon,
jadis si joyeux, si actifs au travail, se lamentent devant leurs métiers immobiles. Un long cri
de détresse arrive de Saint-Etienne, de Montluçon, de Besançon.
Au mois de février 1885, une enquête officielle, effectuée par le commissaire de l’inscription maritime et le commandant des port de Marseille, constate qu’il y a, dans les ports de cette ville, 43 navires désarmés faute d’emploi, dont 30 vapeurs et 13 voiliers !
L’immobilisation du matériel est évaluée a quarante millions. Trois cent cinquante individus ont été débarqués, la plupart matelots et chauffeurs.
En une seule semaine, on a dû congédier dix mille ouvriers des établissements industriels.