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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/303

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La proportion générale était, au commencement, de 50 pour 100 de mauvais sur les laits, de 59 pour 100 sur les vins. Grâce à une surveillance attentive, elle avait diminué de près de moitié. Depuis le succès du Conseil municipal, qui a réussi à empêcher la publication du résultat des analyses, la proportion est redevenue ce qu’elle était au début et, vraisemblablement, augmentera encore.

Au lieu d’encourager ces opérations bienfaisantes, d’augmenter les attributions de ce véritable Comité de Salut public, les députés de la gauche craignirent de voir revenir à la raison le cerveau des infortunés prolétaires qu’ils trompent par de perfides promesses. Ils prirent ouvertement, brutalement, sans vergogne, le parti de l’empoisonneur. Ils organisèrent une sorte de syndicat pour garantir au marchand de vin ses bénéfices malhonnêtes, une manière d’assurance de la Fraude contre le Châtiment.

Une première fois, Gambetta avait présidé une réunion qui se proposait franchement ce but méprisable. Après la mort du chef de l’opportunisme, Edouard Lockroy reprit l’affaire qui lui sembla bonne et, dans la réunion qui eut lieu au mois de mars 1883, au Cirque-d’Hiver, il fut entouré de tous les hommes politiques appartenant à la Maçonnerie. Sur l’estrade on remarquait à côté de lui :

    pas à prouver de quelle active surveillance le commerce actuel doit être l’objet ?
        Le Laboratoire a transmis au Parquet de la Seine 4,530 affaires de falsifications sur lesquelles 2,207 ont motivé des condamnations.
        1,500 affaires ont été classées sans suite judiciaire.
        Je suppose que mes lecteurs savent le français et qu’ils comprennent ce que cette dernière phrase veut dire : « Les auteurs de falsifications, qui appartenaient à la Maçonnerie ou qui étaient des électeurs influents ont échappé aux punitions qu’ils avaient méritées. »