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fêtes de la Bonne Déesse ; on y chante parfois des cantiques ou chansons qui, pour employer une expression empruntée par Octave Feuillet aux Goncourt, feraient rougir un singe. Citons, comme un échantillon innocent, ces couplets simplement gaillards.

EVA — Cantique

Air : Quand les bœufs vont deux à deux
____Le labourage en va mieux.

On nous dit de l’Angleterre
Que tout son vocabulaire
Dans Goddam se renfermait (prononcez Goddem),
Mais dans la Maçonnerie,
Un mot a plus de magie.
Ce mot, qui ne l’aimerait ?
Eva, Eva, Eva, Eval (bis.)
Un vrai Maçon ne sera
Jamais sourd à ce mot-là !

    par les très aimables et très intéressantes sœurs Cotolandi et Bordeaux, grande inspectrice et dépositaire.
        La grande maîtresse, revêtue de ses ornements, explique à l’apprentie maçonne la signification des emblèmes et on chante :

    Elle l’instruisit de nos lois,
    De nos rites, de nos mystères ;
    Elle lui dit que tous les Frères,
    Dociles toujours à la voix
    D’un sexe aimable et fait pour plaire,
    Faisaient leur devoir par cinq fois.
    . . . . . . . . . . . . . . .
    En ce même temps chaque Frère
    Crut à coup sur s’apercevoir
    Que ce travail et ce devoir,
    Que ces cinq coups n’étonnaient guère
    La jeune récipiendaire.
    Qui pensait que, pour la beauté,
    C’était le moins, en vérité,
    Que tout bon Franc-Maçon dût faire.