Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/336

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

diabolique : la haine du pauvre. Dans chaque pauvre, ainsi que nous l’avons déjà dit, l’Eglise nous ordonne de voir Notre Seigneur Jésus-Christ lui-même. Il semble que la Maçonnerie soit de l’avis de l’Eglise et qu’elle haïsse dans le pauvre ce Christ qu’elle poursuit partout d’une haine si furieuse : « N’introduisez jamais dans l’ordre, dit le F.*. Beurnouville, que des hommes qui peuvent vous présenter la main et non vous la tendre. » Pour le F.*. Ragon, la pauvreté « c’est la lèpre hideuse de la Maçonnerie en France. » Pour le F.*. Bazot, le pauvre, le Maçon qui tend la main, est un génie malfaisant qui vous obsède partout et à toute heure, » Rien ne peut vous soustraire à son importunité, et son insolence ne connaît ni bornes ni obstacles. Il est à votre lever, au moment de vos affaires, à votre repas, à votre sortie. Mieux vaudrait rencontrer sa main armée d’un poignard ; vous pourriez du moins opposer le courage au glaive assassin. »

Le Franc-Maçon a le culte et l’amour de la force comme le Juif, il est toujours avec ce qui réussit. Napoléon Ier n’a pas eu pendant longtemps de plus solides alliés qu’eux, et c’est certainement aux Francs-Maçons allemands, qui trahissaient leur patrie pour lui, qu’il a dû une partie de ses étonnants succès. Sous Napoléon III, les Francs-Maçons, après avoir offert au prince Napoléon la grande maîtrise que l’Empereur ne permit pas à son cousin d’accepter, eurent pour grands-maîtres des Murat et des Magnan.

Les Maçons, ces éternels suiveurs de fortune, se sont mis naturellement à la remorque du prince de Bismarck. Bismarck avait intérêt à détruire chez nous cet idéal de foi qui, faisant mépriser la mort, rend les nations invincibles ; la Franc-Maçonnerie s’offrit pour accomplir cette besogne et l’accomplit presque pour rien, par besoin de servir, par