Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/337

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la pente naturelle qui la porte à tout ce qui répond à une sorte de domesticité haineuse qui est son fait.

Cette adoration perpétuelle pour ce qui est fort et riche s’applique à tout. Entrez dans une loge maçonnique, à la « Clémente Amitié » dont font partie les Rothschild et à laquelle appartenait Mayrargues, chez les Imitateurs d’Osiris, ou dans la loge de Jérusalem des Vallées égyptiennes, chez les Hospitaliers de la Palestine, ou à la Jérusalem Écossaise, vous n’entendrez jamais personne demander qu’on touche aux milliards des Juifs. Si quelqu’un se permettait une telle inconvenance, les frères, épouvantés d’une pareille audace, seraient capables de confondre Schiboleth, qui est le mot de passe avec Jakin qui est le mot sacré.

L’ennemi auquel ces vaillants s’attaquent c’est le Frère des écoles chrétiennes ou la Petite Sœur des pauvres, le faible en un mot. Contre eux ils sont terribles, ils écrivent des planches contre eux, ils tuilent, ils se grattent frénétiquement dans la main, ils épuisent le répertoire de leurs attouchements obscènes.

C’est Ranc, un Imitateur d’Osiris — en quoi Osiris a-t-il pu donner de si mauvais exemples ? — qui, le 17 juillet 1879, exhiba dans sa loge une sorte de carte des établissements religieux à piller. C’est Constans qui, le 17 août 1880, après la première exécution des décrets, reçut une palme de la « Parfaite Harmonie » qui aurait mieux fait de demander quelques renseignements sur ce malheureux Puig y Puyg si cruellement dépouillé par l’ancien ministre de l’intérieur[1].

  1. Il est toujours bon de rappeler que la Franc-Maçonnerie déclare, en toute occasion, qu’elle n’attaque pas la Religion et qu’elle