Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/461

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lui-même ; normalien distingué, rhéteur habile, il se contente de le faire piller et se tire d’affaires avec des dommages-intérêts qu’il ne paie pas. Né dans les rangs du peuple, il

    R0COUX, cidevant huissier, demeurant à Joué-du-Bois, arrondissement d’Alençon ; François CHALLEMEL, marchand de toiles, demeurant à la Ferté-Macé, arrondissement de Domfront ;
        « Convaincus de complicité de faux en écriture de commerce,
        « Ont été condamnés, savoir :
        « Le premier à vingt années, et le second à six années de travaux forcés, à la flétrisure de la marque des letres T. F. et solidairement aux frais »

    Le bisaïeul
    Réquisitoire de l’avocat du Roi au Bailliage de Falaise.

    L’avocat du Roi au bailliage de Fallaise, qui a eu communication de la plainte prèsentèe par le sieur R… de Mesuil, propriétaire, demeurant à Joué-du-Bois, contre la sieur « Challemel-Lacour, » notaire au bourg de la Ferté-Macé, ensemble de toutes les pièces du procès, requiert que le sieur « Challemel », prévenu par ladite information « d’avoir été à main armée, » le 5 septembre dernier, « accompagné de ses deux fils Rocoux et Mesnilcourt, » de ses fermiers, nommés Levannier et Bobot, d’un autre particulier, Michel Chollet, et de deux inconnus, tous armés à leur maniére, les uns de haches, de fusils, les autres de couteaux de chasse, « de bàtons ferrés, et, dans cet appareil de guerre, de s’être transportés sur la propriété dudit sieur R… du Mesnil, d’avoir, ledit sieur Challemel, présidé et travaillé lui-même au renversement d’une barrière, à la démolition d’un mur servant à clore et à partager les héritages du plaignant, » d’avoir fait abattre deux noyers plantés sur les mêmes héritage.
        Prèvenu pareillement d’avoir continué ces excès en tous genres et dont on ne connait pas d’exemple, quoique le plaignant, tout malade qu’il était, se fût transporté sur le lieu de la scène et lui eut interjeté clameur de haro de passer outre.
        Prévenu encore « de s’être transporté, sur les dix heures du soir, toujours accompagné de ses deux fils, » du nommé Chollet et de quelques inconnus « armés de fusils et d’épées, dans le jardin du plaignant, d’avoir dévasté et arraché des palis servant de clôture, enfin de s’être porté a toutes les dévastations possibles, malgré les défences réitérées en clameur de haro. »
        Requiert que le sieur Lacour……
        « Soit, décrété ainsi que ses deux fils, Rocoux et Mesnilcourt, » les