Aller au contenu

Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/472

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chrétiens. Tout prétexte est bon pour frapper sur ce qu’ils nomment l’ensoutané. Les plus belles, les plus touchantes cérémonies de notre culte, celles qui ont fait longtemps, même au point de vue des yeux, la joie de l’ancienne France, sont des occasions de blasphèmes et de grossièretés. Les processions sont des exercices funambulesques, des mascarades, des comédies cléricafardes, des promenades de ferblanterie religieuse. Le Saint Sacrement s’appelle la pendule de M. le curé.

Voilà les aimables procédés de gens qui, sous l’Empire, ainsi que je l’ai raconté, s’indignaient qu’on donnât le nom de Juif à un usurier dans une pièce Moyen Age ; de gens qui, il y a quelques années, faisaient condamner à quinze jours de prison un jeune homme qui, dépouillé par les Juifs, avait publié dans le Furet, de Montpellier, une satire en vers intitulée : Le Juif.

Comment les trouvez-vous ? Sont-ils assez chatouilleux avant ? Sont-ils assez insolents, assez intolérants après le triomphe ?

Ce qui stupéfait dans tout cela, c’est l’absence totale de toute originalité.

Prenez les journaux juifs et vous n’y trouverez pas une idée nouvelle, pas une infamie inédite. C’est le Talmud versé dans le ruisseau, c’est le blasphème hébraïque traduit en argot. Là encore s’affirme la pauvreté d’imagination du Juif.

Pour la presse juive comme pour le Talmud, la prédication est un aboiement Nabuab, les saints sont des libertins Kedeschim, les saintes des courtisanes Kedeschot, les églises sont des mauvais lieux ou des latrines Bet motchab ou Bet kyce, les croix une abomination Tœba, l’eau bénite de l’eau sale Mayim temeim, la bénédiction une malédiction