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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/474

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C’est ce qu’ils firent au fils de Satada, qu’ils pendirent la veille de la Pâque « Demande : Le fils de Satada ! n’est-ce pas plutôt le fils de Pandara ? Rab répond : Le mari s’appelait Satada, l’amant Pandara. » Objection : mais non, le mari s’appelait Pappos, fils de Juda ? » Réponse : « C’est donc sa mère qui s’appelait Satada. » Demande : « Mais non, la mère s’appelait Miriam (Marie), la coiffeuse et l’accoupleuse de femmes ? » Réponse : « C’est vrai, mais si on lui donne le nom de Satada, c’est d’après l’usage de la ville de Pumbadita et l’on dit : celle-ci s’est éloignée (en rhaldéen : Sata tada) en commettant l’adultère. La glose dit là-dessus : « Le fils de Sata tada, c’est Jésus Noceri (de Nazareth). Cela se trouve dans les mêmes formes, dans Moëd, traité du Sabbat, chapitre Ha-Bone, à la fin[1].

A toutes ces formes de l’attaque il faut ajouter la persécution terrible, insaisissable, indéfinissable qui s’exerce de haut en bas de l’échelle sociale maintenant qu’on a chassé les honnêtes gens de toutes les fonctions.

Où commence, où finit cette persécution ? Il est presque

  1. Pour nous purifier de ces miasmes juifs, que je vous demande pardon de vous faire respirer, relisons l’adorable épisode de la vie du Bienheureux Gilles, qui fut le troisième compagnon de saint François d’Assise et dont le Séraphique disait : «  C’est un des paladins de ma Table ronde. » Un jour un religieux dominicain, docteur en théologie, torturé depuis longtemps par un doute sur la virginité de la mère de Dieu, vint trouver l’humble frère. Gilles en fut prévenu miraculeusement ; il marche à sa rencontre, et, sans lui laisser le temps de parler, il lui dit en frappant la terre de son bâton : « Frère prêcheur, Marie est vierge avant son enfantement. » Et un beau lys sortit de terre au même moment. Frappant de nouveau la terre, il reprit : « Frère prêcheur, Marie est vierge dans son enfantement. » Un second lys s’éleva de terre. Enfin donnant un troisième coup de bâton en terre : « Frère prêcheur, s’écrie-t-il, Marie est vierge après son enfantement. » Et un troisième lys d’une blancheur éblouissante comme les deux premiers se dressa devant eux. Et le religieux dominicain, non moins frappé de l’autorité de la parole que du triple miracle des lys, se retira emportant dans son âme cette paix divine qu’il avait jusqu’alors cherchée en vain.