Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/523

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cinquante francs. Indemnité à Arène, mois de novembre 1883, mille francs.

Peraldi se défendit faiblement et pour toute excuse se contenta de dire qu’il était notaire, ce qui frappa d’étonnement les gens qui ne pouvaient comprendre ce que les panonceaux venaient faire là. Quant à Arène, il nia violemment. S’il était honnête il n’avait, pour être disculpé immédiatement, qu’à demander à un tribunal d’honneur de constater si les feuillets portaient la mention en question.

Il s’en garda bien et le groupe de l’Union républicaine continua à réchauffer ce jeune concussionnaire dans son sein. M. Ranc qui, au moment de l’affaire Bolland, s’était démené énergiquement, sous prétexte que les amis de Gambetta ne pouvaient pas être soupçonnés, ne donna pas signe de vie. A lui aussi il était bien simple cependant d’aller feuilleter les livres de la Compagnie.

La Franc-Maçonnerie n’est pas satisfaite encore et elle rêve de perfectionner le mécanisme de la persécution. Ainsi que l’a démontré M. Guillot dans un ouvrage dont la sincérité fait honneur à ce juge d’instruction[1], le nouveau code d’instruction criminelle enlève tout recours au citoyen victime de l’arbitraire.

Il y a là, encore une fois, un véritable système, une forme de gouvernement qui restera dans l’histoire. Au lieu de s’appuyer sur les gens de violence et de force, comme le fit la Terreur, le régime actuel s’appuie exclusivement sur les gens de ruse, de dol et d’indélicatesse ; il les groupe en une manière de syndicat, il leur ouvre un certain crédit sur la

(1) Des Principes du nouveau code d’instruction criminelle, par M. Guillot, juge d’instruction.

  1. Des Principes du nouveau code d’instruction criminelle, par M. Guillot, juge d’instruction.