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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/565

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s’était préoccupé que de la situation critique dans laquelle le 5e corps d’armée se trouvait. »

Tandis que les officiers du 6e régiment, désespérés de leur inaction, se détournaient avec mépris de leur colonel, blême de peur, le commandant Haillot poursuivait sa route et arrivait devant le 5e régiment. Cette fois, il trouvait devant lui un Français, un soldat, un gentilhomme. Le colonel de Contenson ne répondit pas un seul mot, il s’inclina et faisant mettre le sabre en main à ses escadrons, « les porta au galop vers le point que l’aide de camp du général de Failly lui avait indiqué et il commanda : Chargez ! Ce devait être le cri suprême d’adieu qu’il adressait à ses cuirassiers. Un instant après, il tombait de cheval mortellement frappé par une balle allemande. »

Cet officier, qui refuse de charger les Prussiens et qui prend les Petites Sœurs des pauvres par la famine est, on le comprend, l’idole du Conseil municipal. La loge Alsace-Lorraine, dont ce Franc-Maçon zélé fait partie, ne se possède pas de joie quand il vient débiter là ses tirades patriotiques.

C’est sur le trait de ce Conseil municipal enlevant des débris de nourriture à de malheureux vieillards que nous nous arrêterons. Nous ne trouverions rien d’aussi beau.

Pitié démocratique, fraternité républicaine, philanthropie franc-maçonnique, je vous salue encore une fois, avec l’équerre et le compas !


A la fin de ce livre d’histoire que voyez-vous ? Je ne vois qu’une figure et c’est la seule que j’ai désiré vous montrer : la figure du Christ insulté, couvert d’opprobres, déchiré par les épines, crucifié. Rien n’est changé depuis dix-huit