Page:Drumont - Les Juifs contre la France.djvu/104

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par triompher comme le principe de la publicité de l’instruction. Ils revendiquaient le droit à la liberté provisoire pour des délits politiques. Ils affirmaient, de l’énergique façon que l’on connaît, que des hommes sur lesquels pèse une accusation qui n’a rien de déshonorant ne peuvent être traités plus rigoureusement que Maret et autres Panamistes qui n’ont pas fait un jour de prison préventive.

Qu’ont fait les Anarchistes qui ont opéré le 20 août dernier ? Ces prétendus libertaires ne réclamaient pas une extension du droit des citoyens ; ils attentaient, au contraire, au droit des autres, à la liberté des autres, à l’exercice du culte des autres. Ils se chargeaient, en réalité, de satisfaire la haine inextinguible que les Juifs éprouvent pour la religion des autres, tout en réclamant sans cesse, à grand renfort de tirades déclamatoires, le respect absolu pour la leur.


Quant à moi, j’avoue qu’en lisant le récit des scènes sans nom qui se sont passées à l’église Saint-Joseph, avec la bienveillante complicité, ou, du moins, la tardive intervention d’une police qui assomme les bons Français coupables d’avoir crié : « Vive l’armée ! » j’ai regretté amèrement les scrupules tout à fait ridicules