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de mauvaise humeur de ce que l’Empire eût été renversé et qu’il n’y eût plus de fêtes à Compiègne.

Il semble qu’un monde devait séparer ces deux êtres. C’est une erreur ; l’attraction de race les jette immédiatement dans les bras l’un de l’autre et aussi le même mépris pour les goym, pour le peuple, l’éternelle dupe et l’éternelle victime.

C’est en vain que l’un est fils d’un marchand de vins, tribun, flatteur de foule, révolutionnaire de langage, radical, socialiste, tout ce qu’on voudra, et que l’autre est grand seigneur, d’apparence du moins, membre des cercles difficiles, du Jockey-Club, de l’Union, apparenté aux d’Imécourt et même aux Musurus.

Ils sont frères, croyez-le bien, enfants de la même race à laquelle ils tiennent par une fibre qui ne se rompra jamais, aussi étrangers aux intérêts, aux traditions, à l’essence même de la nation au milieu