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songes, les hypocrisies et les déclamations dont on berce l’agonie des sociétés dont la décadence est irrémédiable.


Il est incontestable que l’affaire Dreyfus a été une immense victoire pour l’Allemagne. À l’heure actuelle, la France reste la plus formidable des puissances de deuxième ordre, mais elle a évidemment descendu d’un degré. Elle ne peut espérer jouer dans les événements qui se préparent dans le monde le rôle qu’elle aurait pu avoir au mois d’octobre 1896, alors que l’Alliance russe, en admettant même qu’on s’en exagérât l’importance, nous avait tonifiés un peu, nous avait remontés à nos propres yeux et aux yeux de l’Europe.

Pour employer l’expression du baron de Stein qui, après Iéna, releva et reconstitua la Prusse, c’est une « grande machinerie militaire » qui vient de tomber en morceaux, non pas après une défaite, mais sous les coups des ennemis intérieurs, alliés à l’étranger, sous les coups des Cosmopolites et des Juifs !

Si une guerre avait éclaté en 1896, le pays aurait été convaincu que nos frères les Russes étaient prêts à voler à notre secours ; que le général de Boisdeffre, l’élève et le successeur désigné par Miribel, était, comme chef d’état-major, de la valeur de de Moltke. Il ne faisait