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Page:Drumont - Les Juifs contre la France.djvu/33

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L’Empereur d’Allemagne a l’âme vile, car on ne s’allie pas à la Juiverie pour bouleverser un pays, avec lequel on n’est pas en guerre, à propos d’un espion. Il passe, cependant, pour intelligent et certainement, il aura dû être frappé de cette épreuve préparatoire qui lui a montré quel était, vis-à-vis de nos officiers, le sentiment de la nation française.

Il est manifeste, néanmoins, qu’après la crise qu’elle vient de traverser, la France, au point de vue militaire, n’est point dans cette période d’enthousiasme et d’élan qui rend les peuples redoutables. Elle n’est point absolument abattue, sans doute, mais elle est visiblement détendue et peu confiante en elle-même.

Le fait s’explique aisément.

Pendant le règne de Louis-Philippe, la France vécut sur les souvenirs de la prodigieuse épopée impériale.

La guerre de Crimée et surtout la guerre d’Italie furent, au point de vue politique, des conceptions parfaitement déraisonnables. Ces campagnes terminées par des victoires ne nous en avaient pas moins donné un nouveau patrimoine de gloire, c’est-à-dire un nouveau fonds de confiance et d’espoir sur lequel nous avons vécu jusqu’aux dernières heures de ce siècle, même après les désastres de l’Année Terrible.

Il n’en est plus tout à fait de même aujour-