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Page:Drumont - Les Juifs contre la France.djvu/44

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blait dire à cet homme de bonne compagnie : « Voilà un homme qui pourrait nous faire de la peine et qui s’abstient, qu’il soit loué ! »

C’est comme cela. Rien ne pourrait traduire l’accent pas méchant, mais plutôt paternel et affectueux, avec lequel M. Deschanel me dit, quand je vins à prononcer le nom de Fachoda : « Monsieur Drumont, vous froissez le sentiment de la Chambre ! ».

C’était moins un président qui intervenait qu’un maître de maison bien élevé qui aurait vu la conversation s’engager sur des sujets affligeants pour la société et qui aurait dit : « Si nous parlions d’autre chose ? »

Si la situation est déjà ce qu’elle est à l’heure présente, que sera-ce lorsque des nations comme l’Angleterre et l’Allemagne auront atteint leur maximum de développement, seront devenues véritablement énormes ? Ce serait folie de penser même à lutter contre elles avec une marine confiée à ce Lanessan qu’on a appelé le Chevalier de la haute industrie, avec une armée où les Juifs seront absolument les maîtres ; lorsque l’acquittement de Dreyfus aura prouvé que la trahison est un commerce licite, lorsque Picquart, nettoyé, restauré et promu aura repris sa place à l’état-major.

C’est alors que les Puissances regarderont la France avec les yeux luisant de convoitises.