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III


L’AFFAIRE ET L’EUROPE
(SUITE ET FIN)


C’est à ces études philosophiques et sociales, plus encore que politiques, sur les dangers qui menacent notre pays dans un avenir prochain, que se peut appliquer ce mot qui est une excellente règle de vie : « Il faut agir comme si on pouvait tout et se résigner comme si on ne pouvait rien. »

Tous les événements qui se sont produits depuis un siècle ont toujours été nettement et intelligiblement annoncés par des écrivains perspicaces. Et toujours ce que disaient ces hommes clairvoyants a été regardé par les prétendus sages comme des visions d’extravagants. Quand Donoso Cortès expliquait dès 1852 comment l’Empire finirait, personne n’y prêtait attention.

Imaginez qu’un orateur se fût avisé de dire à la tribune du Corps législatif vers 1867 que la France se verrait arracher cette Alsace-Lorraine qui était la chair de notre chair. Il n’aurait