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Page:Drumont - Les Juifs contre la France.djvu/51

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soulignée, c’est à Kiel, ; qui a marqué une étape de notre déchéance, que le protecteur de Dreyfus et le protégé de Lara a rédigé cette lettre inouïe, qui est certainement aussi déshonorante pour celui qui l’a écrite que pour le gouvernement qui n’a pas l’énergie de rappeler cet enjuivé à la pudeur et de lui dire d’aller lever la patte ailleurs.

La vérité est que les Nations grandissent, se développent, s’affaiblissent et meurent comme les hommes, et qu’aux Nations comme aux hommes la mort semble toujours une chose inattendue, une chose improbable à laquelle il leur serait pénible de penser d’avance. Ce dut être une stupeur quand la Mort entra pour la première fois dans le monde et que les fils d’Adam virent disparaître le premier homme ; au fond, la surprise est toujours la même.

On a plaisanté souvent de cette parole d’un orateur qui, aussi accommodant que Deschanel, qui ne veut pas laisser prononcer le nom de Fachoda, désirait avant tout ne contrister personne : « Messieurs, nous sommes presque tous mortels. »

Croyez, bien que cette parole ne parut pas aussi bizarre qu’il vous le semble, et que, dans l’assistance, beaucoup surent gré à l’orateur de l’avoir dite. Au plus intime d’eux-mêmes, ils