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Page:Drumont - Les Juifs contre la France.djvu/55

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sur l’ordre d’un Delcassé quelconque, pour ne pas froisser les Teutons qui viendront visiter l’Exposition.


Au seuil du Congrès de La Haye, deux pauvresses sont assises, tandis que des huissiers vigilants protègent les caïmans diplomatiques qui discuteront sur le meilleur système à employer pour écraser les faibles et les dévorer sans bruit.

L’une de ces pauvresses, de ces déshéritées, de ces proscrites est la Pologne et l’autre est l’Alsace-Lorraine. Derrière elles on aperçoit l’Arménie, exsangue et toute pâle, car on a tiré des flots de sang de ses veines, et qui essaie, elle aussi, de faire passer un petit papier que personne ne veut se charger de déposer sur le bureau de la très auguste assemblée.

Le philanthropique baron de Stahl préside tout cela avec un air imposant, solennel et un peu grotesque, car tout le monde est dans le secret de la comédie. De temps en temps, Bourgeois feint de communiquer au Sanhédrin des repus des pensées qu’il n’a pas.

Ce Bourgeois est là comme le représentant de la Démocratie révolutionnaire, de la Démocratie émancipatrice de l’Humanité, protectrice des opprimés et des faibles, de la Démocratie farouche qui avait déclaré la guerre aux tyrans.