Aller au contenu

Page:Drumont - Les Juifs contre la France.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cile, ait été choisir pour associé un homme tellement taré qu’on peut le traiter de crapule en pleine Chambre sans qu’il balbutie même un mot de réponse ?

C’est un raisonnement de simple bon sens, car il y a dans le parti auquel appartient M. de Lanessan des hommes qui sont moins sales que lui, des hommes qui regimberaient si Mirman leur adressait les outrages qu’il a adressés à Lanessan.

L’intérêt apparent de Waldeck eût été de choisir un homme moins perdu de réputation, moins authentiquement noté d’infamie que Lanessan. S’il a choisi Lanessan, c’est pour que Lanessan préparât l’humiliation de la France par l’insolente visite de Guillaume II à l’Iphigénie, pendant que Waldeck et Galliffet déshonoreraient l’armée française en la forçant à recevoir de nouveau comme officier un Juif que tout le monde sait être un traître.

Que voulez-vous que fassent les soldats lorsqu’ils verront Dreyfus ou Picquart porter les ordres de l’État-Major. Ils diront : « Nous sommes trahis ! fichons le camp. »

Quelle confiance pourraient avoir les chefs de nos escadres au moment d’une guerre maritime en sachant que l’homme qui dirige tout a été ignominieusement révoqué par le Delcassé qui est son collègue aujourd’hui, et qu’il a été