Page:Drumont - Les Juifs contre la France.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

convaincu d’indignité en plein Parlement sans faire même un geste de dénégation, sans essayer de plaider la moindre circonstance atténuante.

C’est par des manœuvres de ce genre, et vous n’auriez qu’à ouvrir un livre d’histoire pour savoir à quoi vous en tenir, que l’on a préparé l’écrasement de la malheureuse Pologne. Avant de se ruer sur elle, les trois Puissances coalisées ont entrepris dans le pays un travail de démoralisation et de désorganisation identique à celui qui s’accomplit maintenant chez nous.

Avant le partage, Catherine II exerçait en Pologne l’autorité que Guillaume II exerce en France à l’heure actuelle. Elle avait imposé pour roi aux Polonais son ancien amant, Poniatowski, et elle faisait changer les commandants d’armée qui lui déplaisaient ou qui auraient pu gêner les opérations des puissances co-partageantes.

C’est exactement ce que fait Guillaume II en donnant l’ordre de chasser de l’armée le général Négrier, auquel on ne peut même pas reprocher d’avoir joué un rôle quelconque dans l’affaire Dreyfus, puisque les dreyfusards ne l’ont jamais attaqué à ce sujet.

Sans avoir à son actif aucune victoire retentissante, le général Négrier était, dans l’indigence d’hommes actuels, un de ceux sur lesquels on avait le droit de compter, un de ceux dans