Page:Du Bellay - L'Olive et quelques autres oeuvres poeticques, 1549.djvu/51

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Lieux foudroyez,

  Les autres noyez
  Des Ondes salees.

Regnes, et Empires

  En meilleurs, et pires
  On a veu changer,
  Maint Peuple puissant
  Ses Loix delaissant
  Suyvre l'Etranger.

Superbe Couraige,

  Qui ne crains Oraige,
  Foudre, ny Tempeste,
  A ton fier Marcher

Tu sembles toucher

  Les Cieux de la Teste.

Mais ta voyle enflee

  De faveur souflee
  Metz hardiment bas,
  Le ciel variable
  Tousjours amyable
  Ne te sera pas.

Quoy doncq'? ne scais-tu,

  Qu'un Buysson batu
  Moins est du Tonnerre,
  Qu'un haut Chesne, ou Tremble,
  Ou qu'un Mont, qui semble
  Depriser la Terre?

Amy, qui pour vivre

  Des ennuiz delivre,
  Que