Page:Du Bellay - L'Olive et quelques autres oeuvres poeticques, 1549.djvu/50

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L’Eté vient apres,

  Puis l’Autonne

est pres,

  Puis l’Hyver, qui tremble.

O que peu durable

  (Chose miserable)
  Est humaine vie,
  Qui sans voyr le Jour
  De ce cler Sejour
  Est souvent ravie.

Soubz le grand Espace

  Du ciel, le Tens passe
  Par course subite
  Theatres, Colosses
  En Ruines grosses
  Le tens precipite.

Que sont devenuz

  Les Murs tant congnuz
  De Troye superbe ?
  Ilion est comme
  Maint Palais de Romme
  Caché, dessoubs l’Herbe.

Torrentz, et Ryvieres

  Bruyantes,  fieres
  Courent en maint Lieux,
  Ou Rochers, et Bois
  Sembloient autresfois
  Menasser les Cieux.

Les fieres Montaignes

  Aux humbles Campaignes
  On voit egalees,
  Maintz