Page:Du Bellay - L'Olive et quelques autres oeuvres poeticques, 1549.djvu/64

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Non les doctes Ecriz.

  Qui sont de noz Espris

Les perdurables Voix.

Chant du Desesperé.

Ode IX.

La Parque si terrible
   A tous les Animaulx
   Plus ne me semble horrible,
   Car le moindre des maulx,
   Qui m'ont fait si dolent,
   Est bien plus violent.
Comme d'une Fonteine
   Mes yeux sont degoutens,
   Ma face est d'Eau si pleine
   Que bien tost je m'attens
   Mon coeur tant soucieux
   Distiler par les yeux.
De mortelles Tenebres
   Ilz sont deja noirciz,
   Mes Plaintes sont funebres,
   Et mes Membres transiz:
   Mais je ne puy' mourir,
   Et si ne puy' guerir.