Page:Du Bellay - L'Olive et quelques autres oeuvres poeticques, 1549.djvu/65

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ce Val terrien!

  Helas, je le congnoy',
  Qui rien tel ne craignoy'.

Langueur me tient en Lesse,

  Douleur me suyt de pres,
  Regret point ne me laisse,
  Et Crainte vient apres:
  Bref, de Jour, et de Nuyt
  Toute chose me nuit.

La verdoyant' Campaigne,

  Le flory Arbrisseau,
  Tombant de la Montaigne
  Le murmurant Ruysseau,
  De ces plaisirs jouyr
  Ne me peut rejouyr.

La Musique sauvaige

  Du Rossignol au Boys
  Contriste mon Couraige,
  Et me deplait la voix
  De tous joyeux Oyzeaux,
  Qui sont au bord des Eaux.

Le Cygne Poetique

  Lors, qu'il est myeux chantant,
  Sur la Ryve aquatique
  Va sa mort lamentant.
  Las! tel chant me plait bien
  Comme semblable au mien.

La voix Repercussive

  En m'oyant lamenter,
  De ma Plainte excessive
  Semble se