Page:Du Bellay - L'Olive et quelques autres oeuvres poeticques, 1549.djvu/71

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Dieux mesmes N'ont pardonné à leurs Palaiz supremes. Ne voy-tu pas, que les Signes des Cieux Sont mutilez de piez, de braz, ou d'yeux? N'as-tu jamais d'eclypse coutumiere Veu obscursir l'une, et l'autre lumiere? O que d'ennuy sans repos nous tormente! Les uns par faim ont peine vehemente, Autres on voit en la prison mourir, Plusieurs aussi à la guerre courir Joyeux spectacle à ce furieux Dieu, Qui maintenant obtient le premier Lieu Entre les Roys, les Empereurs, et Princes Au grand dommaige (helas) de leurs Provinces. Le flot, le vent, le Pyrate, et rocher Sont les perilz de l'avare Nocher,