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Page:Du Bois de la Villerabel - La Légende merveilleuse de monseigneur saint Yves.djvu/18

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tout effarée de la clairté qui rutiloit à l’entour d’elle. — « N’aïez crainte, m’amie, lui dit doulcement fire ce Haëlori, or ça voïez que c’eil la claire de lune qui « brille. » Mais la dame, en mal d’enfTant, ne l’efcou- toit point & difoit fon oraifon : « Ihéfus-Chrift, filz « du Dieu le Père tout-puiflant, filz de la Vierge ce Marie, exaulce ma prière! Vierge Mère, glorieufe ce dame Marie, benoifte, digne & précieulfe palme de « toute doulceur, prie le tien filz pour moy! Dame « qui es vertu des Anges, fleur des Patriarches, défir « des Prophètes, maîtrefle & ioye des Difciples, « efglife aux Efpérans, ornement des Vierges, dame « Marie, defFens-moy de toutz maulx préfens, pafeez ce & à aduenir. Dame, ie te prie que tu ne me oublyes « point auiourd’huy, ne à cefte heure efpouentable, ce quand l’ame du corps me partira. Doulce Vierge « Marie, Mère de Dieu, conforte-moy auiourd’huy à « ce befoing; que ie puiiTe venir deuant le tien Filz ce dignement & avoir glore pardurable avecques luy!