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Page:Du Bois de la Villerabel - La Légende merveilleuse de monseigneur saint Yves.djvu/37

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à pardonner les oultraiges, doulx & bénin à touz, bref il rauifïoit ung chafcun.— « le vous rends grâce, Sei- « gneur Dieu, difoit Azou, de nous auoir baillé tel « rayon de ioye fur nos vieilz ans ! » — « Il eft vray, « mes Amys, reprenoit le faige maiftre d’Yuon, vous « eftes heureux d’auoir mis au munde ce bény Enf- « fant ; mais Flambeau allumé ne peut demeurer caché « foubz le Muid & doibt porter fa lumière fur Chan- ce délier pour efclairer à toutz. Ne gêfnez poinâ : les « decreflz de dame Prouidence, en gardant voftre « Thréfor, comme auaricieulx, pour vous feulz. »

A doneques, nos chreftiens Parens, fur l’aduis & preud’hommie de Meffieurs du Vénérable Chapiftre de Tréguer, furhfamment édifiiez par noftre fufdiâ ; Rec- teur & maiftre lehan Kerhoz, déllibérérent d’enuoier noftre Yuon éz grandes Efcholes de Paris. Malgré que le cueur, à ce penfer, leur cotit & déffaillit en la poictrine, ces généreulx Chreftiens réfolurent de remémorer le facrifice du vieil Abraham & d’immoler à