Page:Du Bois de la Villerabel - La Légende merveilleuse de monseigneur saint Yves.djvu/38

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Dieu leur ioye & allégreffe, en abiénant loing d’eulx l’enfFant. Ceftuy-ci de bonne heure auoit apprins à faire bon vifaige à l’abftinence des doulx & molletz penchans de nature, aiant retenu le texte des facréz Efcriptz : « Tu quitteras ton bon Père & ta chère Mère, « tu laifferas tout pour venir quant ê Moy, ton Sei- « gneur & ton Dieu ! »

Toft vint le iour de defguerpir pour noftre Iu- ueigneur [1]. La foulle du poure munde fuft grande es

  1. Vers la fin du xviie siècle, le jurisconsulte Hevm, plus habile feudiste qu aiJreologue et paleogiaphe, pi étendit, dans l’intérêt d’un procès qu’il sou- tenait contic les seigneuis de Kermartm, que saint Y\es était Vainc de sa mai- son, en dépit des termes si clans de son Festament et des plus anciens aveux rendus pour la tene de Keimaitm a la coui des c\eques de Tieguici Ce fac- tura d’Hevm, si peu concluant, pieté pieusement des aimes contic sa piopre thèse, il en est de même d’une suie de documents inédits que M laichiuste Tempier se propose de publiei incessamment sous ce titie La Chapelle Saint- \%es de Keimartin, notice et documents, et dont il a bien voulu nous communi- quer gracieusement les extraits sunants — « Saint Y\cs, cent He\m, donne « tout ce qui lui appaitient de peie ex de meie, il ne laifle point de leigneune « ou chef principal a fes hentiers, il donne tout a l’Eghfe » (F0 -, du Factum). Or un te\te officiel du XVe siècle, \e Registre des 1 entes, biens et dioits dépendants des bénéfices de l’evcche de Ireguiei, appelé le Raouhn, (du nom de l’evêque Raoul Rolland qui le fit diesseï), \a nous détailler ce tout ie\enant a saint Yves de l’hentage de ses peie et meie, ce tout donne par lui a l’Eglise de Ker-