Page:Du Bois de la Villerabel - La Légende merveilleuse de monseigneur saint Yves.djvu/41

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& baifer encore ; & tant eft affoiblie la Mère par l’excès de martyre que, quand elle fe lèue, la poure Dame, pour atteindre à fon enflant qui luy clame « couraige ! » les iambes luy défaillent, & tumbe durement à terre ! mais tous iours fe lèue au mieulx qu’elle peut, car amor la fupporte [1] ! Certes, ululez & plorez, bonnes Gens ! mais auffy reconfortez vos cueurs, car, je vous le dis en vérité, plus tard aurez grand aize au retour de voftre cher Yues ! »

Defià eftoient loing les deux Clercs (car il eft à fçauoir que Iehan Kerhoz, le fidèle amy & précepteur, plus iamais ne dcbuoit quitter fon fainèl Yues ; quant é luy èz eftudes, à table, en mefmes chambre & lict)[2]. A la parfin arriuèrent, après mal & peines, à Paris la Grand’Ville. Ah ! grand Sauueur ! quel peuple de

  1. Imité du Statut de La Vie- de Jésucrist, in-4 goth., dont le seul exem- plaire existe à la Bibliothèque nationale ; imprimé à Bréhant-Loudéac, par Robin-Foucquet et Jehan Cres, le derrenier tour d’apvril 148). (Bibliop. Bret.)
  2. Discrelus vir magister Johannes Vïlle-Senis... dixit se novisse Dom. Yvonem a paerilià suà et fuisse conversahim in eisdem camero, lecto (alias loco) et scholis. Testis I. (Enquête de canonisation de saint Yves.)