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Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/124

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seigneur de Chauvirey, conjointement avec d'autres seigneurs, se rendirent, par acte du 13 juin 1390, garants du paiement de 6,000 fr. de bon or promis par messire Jean de Vergy, pour la dot de noble damoiselle Marie de Vergy, à noble baron Courault, comte de Fribourg, qu'elle épousa[1].

On ignore de quelle famille était la femme de Jean II[2]. Il n'eut que deux filles : Catherine, qui suit, et N..., qui suivra.

Une tradition fort répandue, et accréditée même par des personnes instruites et honorables qui avaient eu longtemps entre les mains les archives du Château-Dessous, où elles prétendaient avoir trouvé la preuve de son exactitude, veut que Jean II ait eu en même temps deux femmes légitimes qu'il aurait toutes deux, en vertu d'un induit du pape, épousées canoniquement, et dont chacune aurait été mère d'une de ses filles. On ajoute, comme preuve de la fermeté et de toute la valeur de Jean, qu'il faisait vivre ce double ménage dans la paix la plus profonde et même dans une complote union : les deux femmes, les deux mères, les deux filles, les deux sœurs ! Un fait aussi étrange, et qui tiendrait presque du miracle, serait sans doute fort honorable

  1. Hist. de la Maison de Vergy, aux Preuves, p. 267
  2. MM. les abbés Coudriet et Chatelet, qui l'appellent Jean II (voir à ce sujet la note au bas de la page 51 : N° de page de l’ouvrage original de 1865), et qui ont eu sans doute à leur disposition des documents plus complets, lui donnent pour femme une fille de Jean le Voigien d'Auxelle et d'Alix de Vy-Demangevelle, qui lui apporta en partie le fief de Saules et Grenant, dont sa fille Catherine et son gendre Jacquot d'Amoncourt affranchirent les habitants en 1426.