Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/17

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peu d'utilité soit pour le village, soit pour ses habitants. Mais il n'en est pas moins vrai cependant que plusieurs circonstances tendent à prouver que Chauvirey-le-Vieil a été jadis un lieu beaucoup plus considérable qu'il ne l'est aujourd'hui. On y trouve en effet partout une grande quantité de tuiles romaines, et en plusieurs endroit de nombreux ossements humains : il est presque impossible de creuser dans le périmètre ou dans le voisinage du village sans rencontrer des uns et des autres. On peut ajouter qu'il existe sur le territoire de Chauvirey-le-Vieil des vestiges d'une voie romaine ; mais il faut dire aussi qu'ils se trouvent dans un canton éloigné du village, dont il est séparé par un vallon étroit, profond et abrupt, que jamais aucune route n'a franchi et malheureusement ne franchira. La direction de cette voie indique qu'elle allait du camp romain de Morey[1] à Bourbonne et à Corre.

On pourrait encore tirer une preuve de la préexistence de Chauvirey-le-Vieil sur Chauvirey-le-Châtel de ce que le premier de ces villages possédait une église curiale très richement dotée, qui a passé de tout temps pour la plus ancienne du pays, tandis que les autres villages de la terre n'eurent tous pendant longtemps que des chapelles vicariales, et que Chauvirey-le-Châtel resta dans cet état jusqu'à la Révolution. Vitrey ayant été érigé en cure devint la mère-église de Chauvirey-le-Châtel, que le curé de Vitrey faisait desservir par un vicaire ; ce curé était lui-même à la nomination des PP. Jésuites de Langres, cures primitifs et décimateurs de Vitrey. La chapelle d'Ouge, au contraire, relevait de la cure de

  1. Que l'on devrait plutôt appeler de Bourguignon.