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Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/16

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qu'il est facile de s'en assurer à la plus simple inspection. Voici, au surplus, ce qui dans ces quatre cartes a rapport aux Chauvirey : 1° celle de Sanson, 1658, porte Cavaliers-le-Chastel et Cavaliers-la- Ville ; puis l'auteur place, entre le Vernois et Betoncourt, et tout près de ce dernier lieu, un village qu'il appelle Chauvirey ; on peut juger par là du degré de confiance que mérite un si savant et si consciencieux géographe, le premier qui ait parlé de Cavaliers-la-Ville ; 2° la carte de Defer, 1674[1], n'indique qu'un seul village sous le nom de Cavaliers ; 3° celle de Duval, géographe du roi, 1677, porte Cavaliers-la-Ville et Cavaliers-le-Châtel ; mais cette carte, ainsi que celle de Defer, sur laquelle elle paraît copiée, fournissent immédiatement la preuve de l'ignorance de ceux qui les ont fabriquées : en effet toutes deux désignent l'Ougeotte, qui sépare les territoires des deux villages, sous le nom d’Ayron, dont personne autre n'a jamais entendu parler, et donnent à cette petite rivière un cours fantastique ; 4° enfin une petite carte d'environ 15 centimètres sur 20, sans nom d'auteur et sans date, porte les Cavaliers. Après cette analyse, si facile à contrôler, pourrait-on encore sérieusement s'appuyer de pareils renseignements pour combattre ceux que l'on trouve dans les auteurs tant antérieurs que postérieurs, et surtout dans ceux contemporains ?

Il faut donc renoncer à vouloir assigner à Chauvirey-le-Vieil une origine illustre et à prétendre en faire une ancienne et importante ville, ce qui du reste ne changerait rien à sa condition actuelle, et serait aujourd'hui de fort

  1. Dont il y a eu une seconde édition aussi fautive en 1689.