Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/170

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toutes les autres. Il eut alors la bonne fortune d'obtenir la sous-préfecture de Toulon, et, à la suite d'un voyage que l'Empereur fit dans cette ville, il fut nommé officier de la Légion-d'Honneur ; mais peu après il fut destitué, sans pouvoir expliquer la cause de cette disgrâce. Il revint alors habiter, à quelques kilomètres de Poligny, une maison de campagne appartenant à sa femme, dans le village de Miéry, où il est mort le 23 octobre 1864.

Après la mort de Mme de Montessus, M. de Lisa avait acheté de M. de Rully la terre de Chauvirey et tout ce que celui-ci tenait du testament de cette dame. Par déférence pour ce qu'on lui disait avoir été dans les désirs de Mme de Montessus, M. de Rully se montra très accommodant et céda moyennant 650,000 fr. ce qui valait un million, et dont plusieurs marchands de biens lui offraient 800,000 fr. dans un but de spéculation. Sur cette somme le comte de Rully n'eut guère à toucher que 400,000 fr., le surplus du prix se trouvant absorbé par les droits que les héritiers avaient à exercer.

Ne voulant pas vendre la part qui lui était arrivée dans les biens propres de Mme de Montessus, il fut obligé de contracter tout d'abord un emprunt considérable, tant pour solder le prix de son acquisition que pour payer les droits de mutation et pour rembourser à sa sœur la portion qui lui revenait dans les reprises exercées. Mais les revenus de ses propriétés foncières étant loin de suffire au paiement des intérêts de cet emprunt et aux dépenses qu'entraînait la tenue de sa maison sur un grand pied, et sujette d'ailleurs à beaucoup de dilapidations, il fallut chaque année recourir à de nouveaux emprunts pour payer les intérêts des anciens ; voilà