Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/193

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dessaisir. Mais ne serait-ce pas là une habileté de procureur plutôt qu'un conseil de magistrat ? L'anecdote suivante paraît plus convenir au caractère du président Lullier. Le fils d'un procureur, qui venait d'acheter la terre de Menotey où plusieurs membres du parlement possédaient des fonds, présenta requête à la cour pour obtenir permission de renouveler ses terriers et en faire faire reconnaissance. Le président Lullier l'ayant rencontré le jour même, lui dit : « Vous avez présenté requête pour renouveler vos terriers de Menotey ; j'y ai quelques fonds qui vous doivent des poules et autres droits ; amenez chez moi le notaire qui doit vaquer à cette opération ; il vous sera avantageux de voir en tête de vos rentiers la reconnaissance d'un président de Bourgogne. »

Françoise de Santans institua son héritier universel Alexandre-Ignace de Santans, et mourut avant 1676, ainsi qu'il résulte d'un jugement de la justice de Chauvirey du 24 mars de cette année[1]. Al.-Ig. de Santans[2], ne laissa qu'une fille, Claude-Françoise, mariée à messire François-Bernard Espiard de Saulx, président au parlement, dont la fille unique épousa, en 1730, Marie-Jules Terrier, marquis de Mailleroncourt, président au parlement,

  1. Sentence du 9 mai 1739 (f° 21.) —Archives du château de Chauvirey-le-Vieil.
  2. MM. de La Fontaine, dans le mémoire déjà cité, commettent encore une erreur à l'occasion d'Al.-Ig. de Santans, qu'ils disent avoir épousé une Lullier, tandis, au contraire, que c'est un Lullier qui avait épousé une Santans. Al.-Ig. de Santans épousa Anne-Thérèse Privey, dame d'Auxange et de Lavans. Quelle confiance pourrait-on avoir dans un écrit qui contient à chaque page de ces sortes d'erreurs, tantôt volontaires et intéressées, tantôt résultant de l'ignorance, de l'inattention ou du manque d'intelligence ?