Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/38

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séparer leurs dépendances par un mur élevé qui existe encore aujourd'hui, et à ouvrir pour le Château-Dessous, du côté du village, une nouvelle entrée défendue aussi par un pont-levis.

L'aile du Château-Dessous qui faisait face à la chapelle, et qui a été détruite presqu'en totalité en 1853 par le nouvel acquéreur, dans l'espoir, dit-on, d'y trouver un trésor, datait du 10e ou au plus tard du 11e siècle, et était encore d'une solidité à toute épreuve. Les murs avaient deux mètres et demi d'épaisseur. Le rez-de-chaussée, construit sur caves voûtées, était lui-même voûté très élégamment, et comprenait principalement une magnifique salle des gardes ; une galerie de ronde existait sur toute la largeur des murs, à la naissance du toit. Ce bâtiment était remarquable surtout par son cachet d'antiquité, malgré quelques ouvertures dans le style flamboyant que l'on y avait pratiquées postérieurement.

La chapelle St Hubert

Quant à la chapelle, à laquelle on a eu le mauvais goût d'adosser un bâtiment sans aucune architecture destiné à des écuries et qui a longtemps servi à cet usage, elle date de la fin du 15e siècle, et c'est peut-être ce qui reste de plus pur et de plus curieux de cette époque dans l'ancienne province de Franche-Comté. Elle était autrefois surmontée d'une flèche élégante ; mais des réparations étant devenues nécessaires dans les premières années de ce siècle, on jugea convenable de la détruire par mesure d'intelligente et artistique économie, pour la remplacer par le toit qui la couvre aujourd'hui. C'est dans cette chapelle que se conservait et que se voit encore une corne antique chargée de quelques ornements, que la tradition