Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/43

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nous ait pas transmis le nom de ce brave et malheureux commandant. Ce qui est certain c'est qu'à cette époque le Château-Dessus appartenait à Antoine Du Châtelet, qui n'est mort que postérieurement à 1666, et le Château-Dessous à Claude de Buffignécourt. On n'a pas de renseignements sur le genre de mort de ce seigneur ; mais il mourut en 1641, comme on le verra à son article. Serait-ce à lui que devrait s'appliquer ce que dit Girardot de Beauchemin[1].

L'Annuaire de la Haute-Saône de 1842, qui cite le même fait[2], commet une grave erreur en disant que « c'est de cette époque que date la destruction du château de Chauvirey, » l'auteur paraissant croire qu'en effet on

  1. MM. les abbés Coudriet et Chatelet, qui donnent plus de développements à leur narration, disent (Histoire de Jonvelle, p. 299) que Chauvirey-le-Vieil et le Château-Dessus de Chauvirey-le-Châtel firent tous les deux leur soumission sans résistance. Or à cette époque Chauvirey-le-Vieil était dépourvu de tout moyen de défense, et il n'existait depuis longtemps aucun vestige de l'ancien château de ce village, qui n'avait par conséquent ni à résister ni à faire sa soumission. Ce n'est pas du reste la seule erreur que ces messieurs aient commise en ce qui concerne la terre et les seigneurs de Chauvirey, et nous aurons encore a en relever quelques-unes. Puis à la manière dont, à la fin de ce passage, ils renvoient (par une note, p. 300) à Girardot de Beauchemin, ils paraîtraient s'appuyer sur lui pour tout son contenu, tandis que cet historien se borne entièrement à rapporter les faits tels que nous le faisons nous-même d'après lui. Les mêmes auteurs, après avoir (dans une note au bas de la page 299) dit en parlant de Philippe Du Châtelet : « tué en 1636, », disent (aux corrections, p. 589) qu'il faut supprimer les mots tué en 1636 ; et pourtant le fait est vrai, mais seulement il n'eut aucun rapport à la guerre qui sévissait alors dans le comté de Bourgogne. Philippe mourut à Munich, où il se trouvait comme colonel d'un régiment de cavalerie que le duc de Lorraine avait envoyé au service de l'empereur (Généalogie de la maison Du Châtelet, p. 96). C'est du reste ce que ces messieurs disent eux-mêmes plus tard (p. 396).
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