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Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/59

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moins considérés, et qui portaient d’or à la fasce d’azur.


I. — GÉRARD Ier sire DE CHAUVIREY, par un traité de 1223 avec les moines de l'abbaye de Cherlieu, à l'occasion de difficultés élevées relativement à une donation de son père, que l'on ne nomme pas, céda à ces moines le quart des grosses dîmes de Betoncourt et la pêche de la Mance[1].

M. l'abbé Besson commet, à propos de ce traité, deux fort grosses erreurs dans le Mémoire historique sur l'Abbaye de Cherlieu[2]. D'abord il prend Betoncourt pour Senoncourt ; or Gérard, pas plus qu'aucun de ses prédécesseurs ou de ses successeurs, n'a jamais rien possédé à Senoncourt, qui appartenait alors à la maison de Bauffremont. Dans cette vieille écriture, mal formée et difficile à déchiffrer aujourd'hui, il aura lu Semuncurt au lieu de Bethuncurt ; puis il traduit le mot plus ou moins latin Esmance par Amance où Gérard ne posséda non plus jamais rien, et où il n'avait par conséquent rien à donner. L'une de ces erreurs aura engendré l'autre par suite de la proximité des deux villages. Il s'agit en réalité de la rivière de la Mance<ref>La consonance des noms qui désignent le village d'Amance et la rivière de la Mance a occasionné trop souvent une confusion dans la manière d'écrire le nom de cette rivière, que l'on a appelée l’Amance au lieu de la Mance. Cette erreur a été surtout propagée dans ces derniers temps par les étrangers, qui, n'étant point au courant des anciennes dénominations, ont substitué une orthographe fautive à la véritable ; les fonctionnaires de divers ordres notamment, pour la plupart venus d'ailleurs, ont écrit et imprimé l’Amance. C'est ainsi que l'administration des postes, par exemple, met Vitrey-

  1. Cartulaire de Cherlieu, f° 477
  2. Page 106