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Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/60

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sur-Amance, pendant que les administrations locales continuent a écrire Vitrey-sur-Mance, Rosiéres-sur-Mance, Vernois-sur-Mance, ce que font aussi tous les gens un peu au courant des anciens titres et des anciennes cartes de la province. Il est fort douteux que MM. Coudriet et Chatelet, qui écrivent aussi Rosières-sur-Amance et le Pont-sur-l’Amance (pp. 34 et 220), aient trouvé cette orthographe dans les relations qu'ils citent ; on serait plutôt porté à croire qu'ils ont d'eux-mêmes adopté la nouvelle. Cette erreur étonnerait d'autant plus de leur part, que M. Chatelet est né à Cherlieu, et qu'une partie de la famille de M. Coudriet, né à Oigney, habite Girecourt, et qu'ils sont ainsi tout voisins de la Mance. Au surplus cette erreur peut aussi avoir été commise par des auteurs anciens, puisque d'anciennes chartes appellent bien une autre petite rivière, la Superbe, Amantia et Esmanlia (Hist. De Jonv., note au bas de la page 349), probablement parce qu'elle passe à Amance.</ref>, qui coule au milieu des terres qui faisaient alors partie de la seigneurie de Chauvirey et fort près du territoire de Montigny, dont les moines de Cherlieu étaient seigneurs mainmortables, et qui touchait à leur abbaye. Dans ce même traité Gérard s'engage encore a faire jouir sans conteste les moines de Cherlieu des droits de pâturage sur Girecourt, ainsi que du droit de passage sur ses terres pour aller de Montigny à Girecourt, ce qui les conduisait aussi à la rivière de la Mance et à Betoncourt. Toutes les libéralités accordées par ce traité se complètent ainsi l'une par l'autre, et formeraient au besoin un argument d'une tout autre valeur que celui que l'on essaierait de tirer de la proximité entre eux des deux villages de Senoncourt et d'Amance, très éloignés d'ailleurs de Cherlieu, et où les moines de cette abbaye ne possédaient et n'ont jamais rien possédé. Il faut croire, du reste, que M. l'abbé Besson n'était point en veine de traduction le jour où il s'occupait de cette vieille charte, car il traduit encore le mot Oggetam par Ouge, tandis qu'il s'agit de l'Ougeotte, rivière qui effectivement tire d'Ouge sa source et son nom.

Gérard Ier est le