Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/66

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et couvent de Cherlieu. On en a, dit-il, la preuve dans un titre de 1442. Ce qui est certain, c'est qu'en 1356 Jean de Chauvirey reprit de fief du duc et comte de Bourgogne, comme on le verra au nombre V ci-après ; puis aussi qu'en 1385 Vauchier de Chauvirey reprit de fief du duc de Bourgogne[1], et que le 29 janvier 1406 il reprit de même conjointement avec les hoirs de messire Jean de Chauvirey. Jacques d'Amoncourt, mari de Catherine de Chauvirey, reprit également du duc de Bourgogne, le 26 avril 1424. Si Gérard d'Haraucourt donna effectivement à l'abbé et aux moines de Cherlieu son dénombrement du 29 septembre 1442, ce ne fut qu'à titre de représentants du duc de Bourgogne, qui leur avait momentanément engagé ce fief pour sûreté d'une somme d'argent qu'ils lui avaient prêtée, mais sans l'avoir aucunement aliéné, et il n'est plus question d'eux dans aucun titre postérieur. Quelque chagrin que puisse en ressentir M. l'abbé Besson, Chauvirey n'a jamais relevé ni de moines ni d'abbés ; mais il est bien vrai que trop souvent abbés et moines ont su obtenir et quelquefois extorquer, par toutes sortes de moyens, des donations ou des concessions considérables des seigneurs de Chauvirey et de bien d'autres.

  1. Dans ce dénombrement, donné à haut et puissant et redouté seigneur Monsieur le duc et comte de Bourgogne, il est dit effectivement de la terre de Chauvirey : « mouvant du fief de son chastel Bracon ; » mais cela prouve précisément que Chauvirey relevait directement du souverain, puisque le chastel Bracon et tout ce qui en dépendait appartenait alors au prince et n'était point du tout un fief particulier. Aussi dès que le chastel Bracon eut cessé d'appartenir au souverain, il n'en est plus question dans aucune des reprises de fief de la seigneurie de Chauvirey.