Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/68

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Ancien adage : FIERTÉ DE CHATELVILAIN.

Du Quart portait emmanché en fasce d'une pointe et deux demies d'or sur vair.

Gérard avait eu de nombreux démêlés avec les moines de Cherlieu ; sur la fin de sa vie il fit sa paix avec eux au moyen de donations, de concessions et de libéralités. Ce fut lui qui accorda à ces religieux le droit de retraite, en temps de guerre, dans une des tours de son château, quoique M. l'abbé Besson dise que l'abbé de Cherlieu aurait fait construire cette tour en vertu d'un traité avec Claude d'Haraucourt, postérieurement à 1442 ; il ne peut être question que de reconstruction ou de réparation, mais non pas d'un établissement nouveau[1]. Gérard mourut avant l'an 1334[2], et fut inhumé dans le chœur de l'église de Cherlieu, où l'on voyait encore en 1789 sa tombe avec cette épitaphe :

Hic jacet Girardus, miles, de Chavire dominus,

Ǽternis divitiis plenus probitateque viguit ;

Quos vivens sprevit, moriens sibi conciliavit ;

Pacem dilexit. Pax sit æterna sibi.

On ne voit pas pourquoi M. l'abbé Besson, qui rapporte cette épitaphe, a substitué vixit à viguit. On trouve encore une autre variante dans le Voyage littéraire de deux Religieux Bénédictins[3], où on lit :

  1. Chacun sait d'ailleurs que l'on n'attachait pas autrefois une confiance illimitée aux chartes qu'en cas de besoin les abbayes trouvaient toujours à point dans leurs archives. On a souvent entendu dire par d'anciens magistrats du parlement qu'il y avait dans chaque monastère des ordres riches un religieux, habile calligraphe, chargé spécialement de leur conservation, et que ces messieurs appelaient le père chartrier
  2. Hist. des Sires de Salins, t. I, p. 166
  3. Tome I, première partie, p. 140