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Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/7

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être commise que par des gens qui se sont contentés de consulter des titres trop récents ; ceux qui ont pris la peine d'étudier les titres et les documents plus anciens ne peuvent la partager ; aussi est-elle repoussée par Dunod, comme on le verra plus tard, en ce qui concerne Chauvirey-le-Vieil. Quant à Betoncourt, il a dû être détaché de la terre en même temps que Chauvirey-le-Vieil, bien que Dunod n'en parle pas, c'est-à-dire par le mariage d'Oudette de Chauvirey avec Erard Du Chastelet. En effet Renaud et Philibert Du Chastelet, leurs fils et petit-fils, étaient seigneurs de Betoncourt[1], et ne peuvent l'avoir été qu'à titre d'héritiers d'Oudette ; d'autant mieux qu'aucun des Du Chastelet n'avait eu cette qualification avant eux. En outre les habitants de Betoncourt avaient, comme ceux de Chauvirey-le-Vieil conservé le droit de retraite en temps de guerre au Château-Dessous de Chauvirey-le-Châtel, et ce droit ne pouvait évidemment provenir aux uns et aux autres que d'une origine commune avec les divers sujets de la terre. Aussi Colart Du Chastelet, dans son dénombrement donné en 1500, dit-il que ce droit leur avait été assuré dans le traité de mariage de sa bisaïeule[2]. Enfin dans un traité dont il sera parlé à l'article de Gérard Ier, on voit clairement que ce Gérard était seigneur de Betoncourt. On doit donc restreindre l'opinion dont il s'agit à ce qui est

  1. Généalogie de la maison Du Châtelet, p. 169. — Dunod t 1 p. 562
  2. Dans un mémoire sur procès présenté en 1739 par MM. de La Fontaine, et dont il sera question plusieurs fois, on désigne à tort cette bisaïeule sous le prénom d'Anne au lieu de celui d'Oudette, et l'on dit également à tort qu'elle était la grand-mère de Colart, en même temps qu'on la donne comme la mère de Girard d'Haraucourt, ce qui est encore une erreur.