Page:Du Bouvot De Chauvirey - La terre de Chauvirey, 1865.djvu/83

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de sa patrie sans espoir de retour, et sa postérité n'eut qu'à s'applaudir de cette résolution, car elle occupa en France les postes les plus considérables, et y posséda, ainsi qu'en Savoie, de très grandes terres. Ses descendants prirent le titre de marquis de Conflans, du nom d'une petite ville de la Tarantaise dont ils étaient seigneurs. Cette branche est éteinte ; mais plusieurs autres, restées en Suisse, y existent encore.

Nicolas de Wattewille, qui n'avait de sa mère qu'un quart de la terre de Châteauvilain, y réunit la moitié de cette terre par son mariage avec Anne de Joux, appelée aussi de Grammont, parce qu'elle était d'une branche de cette famille qui avait relevé nom et armes de Joux[1]. Puis en 1590 il acquit le dernier quart de cette terre, moyennant 6,250 écus d'or au soleil, de Jean de Bauffremont baron de Clairvaux, époux et héritier d'une fille de Jean de Poupet et d'Antoinette de Montmartin, avec laquelle Pierre II de Chauvirey, fils de Léonard, l'avait échangée en 1539[2]. La portion qui revint à Nicolas par son mariage avec Anne de Joux provenait de Marguerite de Commercy, belle-sœur de Gérard II de Chauvirey et femme de Jacques Du Quart ; cette portion avait passé dans la maison d'Arbon pour arriver à celle de Grammont de Joux.

Poupet portait d'or au chevron d'azur accompagné de trois perroquets de sinople becqués, bouclés et membrés de gueules.

Anne de Poupet a été la dernière de cette famille peu ancienne et peu considérable, mais fort riche.

  1. Hist. du Comté de Bourgogne, t. III, p. 129
  2. Hist. des Sires de Salins, t. I, p. 166