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lui seul, avant d’en notifier solennellement les circonstances à l’Angleterre : je dois au
ment, adaptées non seulement à satisfaire tous les habitants, mais à exciter, par ses bienfaits, ses avantages et sa liberté, l’envie des nouveaux États indépendants américains, et les remplir de regret pour leur séparation de cette bienfaisante mère-patrie, de la protection, l’humanité et la liberté de qui ils avaient reçu tant d’illustres témoignages.
7°. Parce que je suis d’avis qu’une participation libre dans le gouvernement est plus propre à unir des citoyens, à piquer leur émulation, à agrandir et perfectionner leur entendement, que toute autre forme de gouvernement, quelque doux qu’il puisse être, dès qu’il n’est mis que dans les mains du petit nombre, (pour établir solidement le bonheur d’un peuple, il faut fonder ce bonheur sur une dépendance réciproque entre tous les ordres des citoyens ; c’est l’équilibre des forces qui produit le repos).
8°. Parce que la dernière révolution dans le gouvernement américain a privé presque cette province de toute ressource, excepté l’interne commerciale industrie, dont le produit ne doit revenir que de l’agriculture, c’est-à-dire, d’immenses travaux. Notre hache d’armes est enveloppée sous les limites aquatiques qu’on vient de nous prescrire et qui doivent et probablement feront régner ici la paix pour une longue succession d’années : nous ne sommes donc plus aujourd’hui utiles à la Grande Bretagne qu’en proportion que nous tirerons d’elle et consumerons de ses manufactures de drap et autres et que nous fournirons un supplément de chevaux, bois pour ses îles [des] Antilles, comme aussi des farines et des poissons pour ses alliés européens, comme aussi du chanvre, bois de charpente et de construction, fourrure, huiles diverses de poisson, etc. pour elle-même. Pour avancer les progrès de ces diverses branches de commerce, il faut donc nécessairement tourner les idées des habitants vers les grands