Page:Du Calvet - Appel à la justice de l'État, 1784.djvu/339

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de le faire jugé dans la colonie, par un juré intègre et choisi, après une enquête juridique dans la province, comme elle l’ordonna vis-à-vis d’un de nos anciens gouverneurs ?

Milord, c’est une réponse pleine, catégorique, claire et juridique, qu’au nom de la constitution et de toute la nation, je demande en réitération à votre seigneurie sur des points si importants. Toute l’Europe attend cette réponse pour prononcer si l’Angleterre est encore le séjour de la liberté, de la droiture, de la justice et des lois ; ou si l’esprit de tyrannie, qui s’est émancipé avec tant d’audace à Québec, n’émane pas d’un organe primitif, dont la politique le souffle sous main et l’autorise. Pour moi, tant qu’il me restera un souffle de vie, je l’emploierai à demander sans relâche la justice qui est due à mon honneur et à ma fortune ; et si je venais à échouer, mon dernier soupir serait une plainte vive et amère de ne pas l’avoir obtenue.

J’ai l’honneur d’être, avec un profond respect,
milord,
de votre seigneurie,
le très-humble et
très-obéissant serviteur,
Pierre du Calvet.

L’auteur donnera, en son temps, au public, la suite des évènements qui vont se passer à Londres et à Québec.