Page:Du Calvet - Appel à la justice de l'État, 1784.djvu/341

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r. Depuis neuf mois révolus, que le suppliant est dans cette capitale, il a épuisé toutes les ressources pour faire prononcer clairement le rappel du général Haldimand qui élevé par sa dignité au dessus des lois de la province de Québec, y brave impunément toute autorité judicielle ; ou, si quelque raison d’État s’opposait à son retour, le suppliant a requis d’être renvoyé dans la province, avec un ordre émané du trône, pour que le procès y fût fait en conformité aux lois, par une enquête juridique, selon le modèle que Sa Majesté y a déjà donné dans la personne d’un gouverneur précédent. Tous ses efforts redoublés n’ont produit ou qu’un silence de mépris ou qu’un langage si variant qu’il équivaut à un déni formel de justice, qui assurément ne fait pas honneur à la vertueuse Angleterre : le patriotisme, l’humanité, l’amour de l’équité qui vous distinguent, sont marqués par des caractères trop éclatants pour ne pas me promettre votre protection publique en faveur de cet appel que j’ai l’honneur de vous présenter, à la suite du mémoire qui l’a précédé et pour un jugement que toutes les lois divines et humaines réclament en ma faveur.

J’ai l’honneur d’être, avec un profond respect,
milord,
de votre seigneurie,
le très-humble et très obéissant serviteur,
Pierre du Calvet.

À Londres, no. 9, Cannon Street,
ce 19 juillet 1784.