Page:Du Calvet - Appel à la justice de l'État, 1784.djvu/67

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Monsieur,

Le règne de la tyrannie exercée dans le lointain et par députation, n’est pas de durée : c’est la scélératesse d’un perfide représentant, qui la fait naître : une surprise générale le laisse exister d’abord pour quelques moments ; mais les cris des opprimés viennent bientôt frapper les oreilles du maître. Son cœur ému appelle sa justice qui se réveille et le prévaricateur abattu n’offre bientôt plus aux yeux effrayés que le spectacle hideux d’une victime humiliée, confondue et punie :

Lisez, Monsieur, dans mon mémoire, l’histoire lamentable de votre acharnement contre ma personne, dont je retrace une nouvelle image dans mes lettres au roi et à Milord Sidney : le meilleur des princes et le plus digne des ministres, ne ressemblent en rien à un général Haldimand. À cette différence jugez-vous vous-même et présumez la catastrophe désastreuse qui vous attend.

La communication que je vous donne ici généreusement de mes voies d’attaque est un monument authentique de la noblesse et de l’élévation de mes sentiments : elle vous invite à préparer vos moyens de défense, elle vous en indique même la marche : que pourriez-vous attendre de plus de la générosité, de la