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VIII


Le septième est celui qui, calme et tutélaire,
Guide, comme un flambeau, les hommes au cœur pur,
Qui hait le meurtre impie et, du haut de l’azur,
Jette sur l’échafaud un regard de colère ;

C’est celui qui pardonne et dont la flamme éclaire
Le poète chantant qu’opprime un destin dur ;
C’est celui qui brillait dans le chemin obscur
Lorsque Jacob lutta contre l’ange adversaire ;

C’est celui qui, roulant dans l’espace lointain,
Vers l’infini rêvé laisse un sillon hautain
Qui sert de phare à l’âme et dompte tout orage ;

C’est celui vers lequel il faut dresser nos fronts
Quand le sort nous entraîne aux abîmes profonds :
C’est, la planète d’or qu’on nomme le Courage !