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IX


Souvent, triste et songeur, dans les nuits sans sommeil,
Je me suis soulevé sur mon lit solitaire,
Tâchant de découvrir au fond du ciel austère
L’étoile bienfaisante annonçant le réveil ;

J’apercevais alors un rayon sans pareil
Qui, du haut du zénith, éclatait sur la terre,
Et les sept astres d’or du monde planétaire
Qui gravitaient joyeux vers l’avenir vermeil ;

Mes yeux émerveillés de leur belle lumière
Les suivaient ardemment en leur lente carrière,
A travers des chemins de vie et de clarté ;

Dans les cieux espérés où notre âme s’élance,
Comme sept gardes purs ils tournaient en silence
Autour du grand soleil qu’on nomme Liberté !


Août 1855.