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CHAPITRE vii

MAZAS




Le 19 mars. — Les gardes de Paris. — Ils sont sauvés par l’intervention des surveillants. — Le cordonnier Mouton. — Ordre qu’il se délivre à lui-même. — Le Mont-Valérien évacué par ordre de M. Thiers. — Réoccupé en temps opportun. — Cinq cent trente-deux prisonniers d’État. — L’arrestation de Jecker. — Le père de M. Haussmann. — L’abbé Crozes. — L’abbé Jouvent. — L’archevêque et M. Bonjean. — Négociation d’échange. — Blanqui. — M. Washburne. — M. Paul Fabre. — Le serrurier Garreau. — M. Edmond Rousse, bâtonnier de l’ordre des avocats. — Son entrevue avec les otages. — La guerre sauvage. — Transfèrement des otages à la Grande-Roquette. — Le pain manque à Mazas. — On ouvre la prison. — La mort d’un des assassins de Vincenzini. — Garreau est fusillé.

Le poste d’entrée de la maison d’arrêt cellulaire était occupé le 18 mars par une compagnie de gardes de Paris, composée de soixante-trois hommes, y compris le tambour et le lieutenant qui la commandait. On se retira dans la cour intérieure, on ferma les grilles et l’on attendit. Le dimanche 19, à neuf heures du matin, pendant que l’on disait la messe hebdomadaire au rond-point de la prison, une compagnie appartenant au 198e bataillon fédéré, venant de Montmartre, se présenta devant Mazas et exigea qu’on lui en ouvrît les portes. Le greffier, M. Racine, et le brigadier Brémant,