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PIÈCES JUSTIFICATIVES.

besoin, il me dit qu’il n’avait, quant à présent, besoin de rien. J’étais la seule personne qu’il eût vue depuis son emprisonnement, et on ne lui avait pas laissé voir de journaux, ni avoir aucune nouvelle des évènements de chaque jour. Je ferai une démarche auprès du préfet de police pour être autorisé à lui envoyer des journaux et des livres, et je profiterai du permis qui m’a été donné pour le visiter et lui rendre tous les services qui dépendront de moi. Je ne puis me dissimuler néanmoins le grand danger où il se trouve, et désire sincèrement de pouvoir aider à le préserver du sort qui semble le menacer.

Je suis, etc.

E. B. Washburne.


No425.

Paris, 25 avril 1871.(Reçu 10 mai.)


Monsieur,

Bien que j’aie relaté dans ma dépêche du 23 (no 423) la démarche par suite de laquelle je suis intervenu en faveur de l’archevêque de Paris, je crois utile de vous envoyer une copie de la lettre de S. Ex. Mgr Chigi, le nonce du pape, et aussi une copie de la lettre du vicaire général de Paris et de ses collègues, toutes deux à moi adressées et contenant les motifs de leur requête. Je viens d’apprendre que l’on avait fait une démarche auprès de l’ambassadeur d’Angleterre avant d’en faire auprès de moi, et qu’il avait décliné toute intervention. Mais cet acte de la légation anglaise, si je l’avais connu, n’aurait point modifié mes résolutions, car je me serais considéré comme parfaitement en droit d’étendre mes bons offices, officieusement, en faveur d’un homme aussi éminent par sa piété et aussi distingué par ses sentiments libéraux et ses vues philanthropiques que l’archevêque de Paris, aujourd’hui si cruellement persécuté.

Je suis, etc.

E. B. Washburne.


No427.

…… Du ministère des affaires étrangères, je me suis rendu en personne à la Préfecture de police, pour obtenir l’élargissement de plusieurs Allemands, parmi lesquels se trouvaient un prêtre, incarcéré à Mazas. J’ai trouvé là un jeune employé qui m’a très prompte-